Le 24 septembre dévalué
Bamba Koté*
bambakote@hotmail.com
28.09.2010
Qui
aurait pensé que la date du 24 septembre serait méprisée comme une vulgaire
date par nos plus hautes autorités ?
Il y a 37
ans plus précisément plus exactement le 24 septembre 1973 que, du fond des
forets danses et touffus de Madina de Boé, la Guinée-Bissau délivrait un message
a multiple signification à la planète terre.
D’abord,
Ce jour là, le monde venait d’apprendre par la voix João Bernardo Vieira (Nino)
que la Guinée-Bissau venait d’accéder à la souveraineté internationale.
Puis ce
message mettait fin à une présence sauvage, inhumaine et humiliante de presque
cinq cent ans sans interruption du colon Portugal dans notre pays.
Ensuit ce
message sifflait la fin d’une guérilla de presque 11 des valeureux combattant du
Parti Africaine pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert sous la
conduite du leader maximaux, l’Eng Amilcar Lopes CABRAL.
Enfin ce
message venait de signer l’acte de naissance de la toute nouvelle république de
la Guinée-Bissau jadis appelait Guinée-portugaise.
Aujourd’hui, c’est cette date du 24 septembre que nos plus hautes autorités
dévaluent au point qu’elle est devenue moins importante que le 19 décembre, ma
vulgaire date de naissance à moi.
Mais
pourquoi diable le président de la république, le premier ministre, le
président de l’assemblée nationale et même le chef d’état major général des
forces armées ont désertés le pays de façons simultanée a cette datte précise du
24 septembre pour se retrouver tous a l’extérieure du pays au moment ou le
peuple, dans une belle symbiose, paré de sa couleur nationale s’apprêtait a
célébré son accession a la souveraineté internationale ?
Pourtant,
le 24 septembre est la seule fête que tous les Bissau-guinéens, dans leurs
diversité ethnico-religieuse partagent ensemble.
Certainement que des esprits tordus me dirons que c’est le hasard du calendrier
qui a fait coïncidé le voyage des uns est des autres. Pour autant, dans
l’élaboration de leurs agendas, ont-ils tenus compte du calendrier de la
république ?
Ne
pouvaient ils pas se concerter avant de déserter le pays au service du quel ils
sont payés, nourris soigner et blanchis ?
Pour ma
part je reste convaincu que les raisons de l’absence de nos plus hautes
autorités du territoire nationale pendant cette fête sont aussi fallacieuses les
unes que les autres. Voyons ce qui suit pour nous en convaincre.
L’absence
du président de la république, commandant en chef nos forces armées, s’explique
par son déplacement sur New-York pour assister à l’assemblée générale de
l’organisation des Nations Unies pour y dire quoi ?délivré un message !A qui ?au
monde! Pourquoi ?Réaffirmé l’attachement de la Guinée-Bissau aux valeurs
universelles telles que la démocratie, la bonne gouvernance, le respect des
droits de l’homme et peut être demander à la communauté internationale de
soutenir et appuyer les efforts de la Guinée-Bissau dans sa politique de
recherche de la paix et de stabilité ou encore applaudir les grands de ce monde
comme, Obama, Sarkozy, Merkel, Kamaron et après suivre en direct peut être le
show de ahmedinajad eternel provocateur avec ses déclarations incendiaire a
l’endroit de l’occident ou encore du colonel Kadhafi donneur de leçon devant
l’eternel ni plus ni moins. Certainement que ceux qui me lisent à l’ instant
rient sous cape.
Je me
demande si le message que le président de la république va délivrer du haut de
la tribune du palais des verres des Nations Unies serait-il plus important que
la chaleur humaine et la joie qu’il aurait procurée a des milliers de ses
compatriotes s’il s’était présenté sur l’avenue Amilcar Cabral, présidant les
festivités marquant l’accession à la souveraineté internationale du pays qu’il a
l’honneur de diriger ?
De toutes
les façons, le message du président Malam Bacai Sanhá devant ses pairs réunis en
séance plénière ne ferait jamais la une des plus grands groups de presse du
monde comme BBC, CNN, RFI, New York time, Monde Diplomatique… etc. La raison,
elle est toute simple, nous sommes un petit pays pauvre, qui ne paie pas sa
cotisation et qui n’a aucun poids économique et diplomatique sur la scène
internationale au contraire nous sommes sous perfusion des institutions de
Bretton Woods.
Nous
pensons très modestement que le président de la république aurait mieux a faire
de rester a Bissau pour surévaluer la date du 24 septembre que de s’être rendu a
New York pour une balade présidentielle avec tout ce que cela peut couter au
pauvre contribuable que nous sommes.il aurait pu nous faire revivre la joie que
nous avions sentie l’an dernier quand il a présidé les festivités du 24
septembre en sa qualité de président nouvellement élu de la république de
Guinée-Bissau.
Le 24
septembre de l’an 2009, le peuple surtout nous les jeunes avons eu le bonheur de
regarder défiler nos vaillantes forces armées nationales, parées de leurs plus
belles tenues militaires, torses et poitrines bombées dans une posture
solennelle, marquant le pas et chantant en chœur notre hymne national. Nos
militaire étaient ce jour là accompagnées des anciens combattant de la guerre de
libération nationales qui arboraient fièrement les quelques médailles qui leurs
restent encore comme souvenir de cette glorieuse époque de leurs histoires.
Étaient
aussi de la fête, les paramilitaires, les artistes, les syndicats et de simples
volontaires pour écouter les autorités, chanter et danser pendant au moins cinq
tours d’horloges. Hélas, cette année, nous n’aurions pas le plaisir de revivre
ces moments de forte joie et d’allégresse. A qui la faute ? Le président de la
république!
Cependant, le président de la république est il le seul responsable de la non
célébration officielle de notre fête d’indépendance ? Non !me rétorqueriez vous
et a juste raison.
Le
premier ministre, chef du gouvernement en est autant responsable. Le premier
ministre aurait du annuler son voyage pour la chine vu que le président se
rendait a l’assemblée Générale de Nations Unies.car, le voyage du premier
Ministre en chine n’est qu’une simple balade touristique qui pouvait
attendre.lui au moins n’était pas soumis aux même contraintes de date que le
chef de l’Etat qui voulait peut être discourir en présence des autres président
de la république présent a New-York ce 24 septembre.
Voici un
chef de gouvernement qui abandonne son pays et sa fête nationale pour se rendre
a l’autre bout du monde, en chine pour assister à une foire pardon exposition
universelle. Mr Calos Gomes Junior laisse derrière lui la fête nationale de son
pays avec une cohorte de ses ministres pour aller présider une journée voire
même une demi-journée consacrée a la Guinée-Bissau à l’autre bout du monde, dans
un pays aussi peuplé que la tiers de la population mondiale (presque un
milliard et demi d’habitant).
Quel
bénéfice la Guinée-Bissau va-t-elle tirée de cet événement ?
Combien
notre participation va nous couter ?
Quoi
qu’on puise en tirer comme dividende, le chef du gouvernement de la
Guinée-Bissau aurait du attendre, en l’absence du président de la république et
compte tenu de la date du 24 septembre pour présider la célébration de notre
fête nationale avant de s’envoler pour la chine. Un pays continent dans lequel
sa visite ne serait peut être même pas couverte par les journaux locaux de la
ville de Shanghai qui abritent l’expo 2010.Pourtant le premier ministre pouvait
se faire représenter par un ministre de son gouvernement comme celui du
tourisme, du commerce ou celle de l’économie, plan et intégration régionale.
Nos deux
têtes de l’exécutif doivent comprendre que nous ne sommes pas dans une
république bananière pour qu’ils transportent leurs divergences politiques dans
l’exercice des fonctions à eux confiées souverainement par le peuple. Il est
temps que le président de la république et son premier ministre sifflent la fin
de la recréation et remettent le ballon au centre pour le jouer en toute faire
Play pour le bonheur de tous.
Nous ne
voulons plus d’une fête de 24 septembre dévaluée car, elle célèbre notre
accession à la souveraineté internationale. La date du 24 septembre symbolise le
sacrifice consenti par des milliers de personnes .Certains y sont morte d’autres
y ont eu des séquelles qui les poursuivent ou qui les ont poursuivie durant
toute leur vie.
Que vive
la date du 24 septembre surévaluée et non dévaluée
Vive
Amilcar lopes Cabral notre leader immortel
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