Nadine Dominicus van den Bussche 23.12.2012 Réponse aux mails : Mensonge par omission.
On devrait aussi se souvenir, qu'après le conflit de 1998, des Volontaires des Nations Unies sont allés jusqu'à Gabu dans un programme de résolution de conflits. Ils n'ont pas compris ce qu'ils venaient faire là car il n'y avait aucun conflit à résoudre. Cela confirme à quel point la « Communauté Internationale » peut être en décalage avec la réalité. Et on se demande sur quels critères se basent les rapports d'experts internationaux. De la même manière, des mouvements progressistes occidentaux qui avaient soutenu la lutte de libération, ont osé dire leur désillusion sur la Guinée-Bissau. Or, le rôle historique de la Guinée-Bissau était de construire sa propre Histoire, non de correspondre au rêve que des militants éloignés se faisait d'une République idéale. On a parfois l'impression que la Guinée-Bissau vit dans deux monde parallèles : celui de l'intérieur, dès qu'on sort des environs de Bissau, et cette capitale, siège du pouvoir et des compétitions qu'il engendre. D'où viendrait cette dualité ?: Il semble qu'elle soit apparue dès l' Indépendance. La conquête de la Capitale déplaça le centre du pouvoir vers Bissau tandis que l'intérieur du pays, détenteur de l'héritage des zones libérées, se trouva de plus en plus isolé de ce pouvoir qu'il avait engendré. . Au sein de la Direction de la Lutte, certains, conscients des conséquences que cela entraînerait, envisagèrent d'éviter ce déplacement en proposant Madina de Boé comme Capitale du nouveau pouvoir. Proposition vite écartée, vu le manque d'infrastructures de ce lieu. Amilcar Cabral disait que la petite bourgeoisie de Bissau aurait pour rôle de se suicider, (en tant que classe sociale).Non seulement, elle ne s'est pas suicidée, mais elle a envoyer ses filles se dandiner (maquina balança) devant les héros de la Lutte. Chacun avec ses armes. A savoir qui absorba l'autre. Ainsi s'est produit une fusion entre ce qui restait de l'administration coloniale et le nouveau pouvoir issu de la Lutte. La Guinée Bissau manquait alors cruellement de cadres du fait de l'application du Code de l' Indigénat colonial qui ne leur permettait pas d'aller au-delà de la 3eme primaire. Il faut 20 ans pour former un cadre qui sorte de l'école en croyant tout savoir, 30 au moins, pour avoir des cadres qui comprennent qu'ils ont encore tout à apprendre et sans doute encore plus, pour leur faire prendre conscience de ce que le savoir local peut apporter au développement. Malgré l'isolement de l'intérieur, un lien se reconstruit lorsque, dans les listes d'élèves, on retrouva de plus en plus de noms africains, d'étudiants venus de l'intérieur. Ils constituaient ainsi un trait d'union avec l'intérieur et un effacement progressif des conséquences néfastes du Code de l' Indigénat. Aujourd'hui la Guinée-Bissau a de nombreux atouts.C'est à elle seule de s'en rendre compte et de s'en servir au mieux. C'est elle qui paiera le prix de ses choix et certainement pas ceux qui voudraient lui donner des leçons. A partir du moment où des gouvernants s'interrogent sur « Comment en sommes nous arrivés là » (discours du PRT Serifo Nhamadjo à Cacheu), avec la détermination que cela ne se produise plus jamais, le pays est sur la bonne route. Alors, il n'y a plus qu'à les laisser travailler et à les encourager. On ne peut prétendre se préoccuper du sort de la Guinée-Bissau et en même temps la pousser dans le fossé.. Encore une fois, Bonne Chance, Guinée-Bissau Dr a Nadie Dominicus van den Bussche
Resposta aos mails : Mentira por omissão.
Obrigada pelos comentarios e pelos mails. Para responder à algumas preguntas :
A vezes, parece que a Guinée-Bissau vive em dois mundos paralelos : dum lado, o do interior longe da capital, do poder e das suas competiçoes, doutro lado, a Capital Bissau. De onde viria esta dualidade ? Parece ter origem na Independência. A conquista da capital moveu o centro do poder para Bissau enquanto o interior, herdeiro das zonas libertadas ficou mais e mais isolado do poder que tinha gerado. No seio da Direcçâo da Luta, alguns conscientes das consequências isso podia ter, sugeriram Madina de Boé como Capital do novo poder. Esta proposta foi rapidamente afastada vista a falta de infrastructuras neste lugar. O Amilcar Cabral disse que a pequena burguesia de Bissau teria como papel suicidar-se (como classe social). Nâo so, nâo suicidou-se, mas ela enviou as suas filhas a gingar, « balançar maquina » a vista dos herois da Luta. Cada um com as suas armas. A saber quem absorveu o outro ? Assim ocorreu uma fusâo entre o que ficou da antiga administraçâo colonial e o novo poder. A Guinée-Bissau tinha grande falta de cuadros formados por causa da aplicaçâo do Codigo do Indigenato que nâo permitia aos Guineenses ir alem da quarta classe. E preciso 20 anos para ter um cuadro quem sai da escola acreditando saber tudo, 30 anos para ter cuadros a compreenderem que devem ainda aprender tudo, e talvez ainda mais para eles dar-se conta do que o saber local pode trazer ao desenvolvimento. Apesar do isolamento do interior, foi reconstruido laços entre o interior do pais e Bissau, quando, nas listas dos alunos, houve mais e mais nomens africanos, mais estudantes do interior. Isso significou o desaparecimento progressivo das consequências nefastas do Codigo do Indigenato Colonial. Hoje a Guinée-Bissau tem muitos proveitos nas suas mâos. So pertenece a ela de ficar consciente disso e de empregar-os pelo melhor. E ela que pagara o preço das suas escolhas e certamente nâo os que pretendem dar-lhe liçoès. A partir do momento em que governantes interrogar-se : « Como chegamos là » (discurso do PRT serifo Nhamadjo em Cacheu), com determinaçâo isso « nunca mais » acontercer, o pais esta no bom caminho. Entâo so fica deixar-os trabalhar e encorajar-os. Nâo pode-se pretender preocupar-se do destino da Guinée-Bissau e ao mesmo tempo empurar-a pelo fosso. Uma vez mais, boa sorte Guinée-Bissau Dra. Nadine Dominicus van den Bussche
Dra. Nadine Dominicus van den Bussche (antiga professora no Liceu Kwame N'Krumah + CENFA de Bissau)
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